Sélectionner une page

L’association

L’Association Antique Aero Doc – Association pour la sauvegarde du patrimoine aérotechnique Français, constitue un organisme d’intérêt général à caractère culturel tel que visé au b du 1 de l’article 200 et au a du 1 de l’article 238 bis du Code général des impôts (CGI), régissant les avantages fiscaux en matière de dons et de mécénat.

L’idée

Notre association a été créée afin de faciliter la conservation ou la reproduction d’avions français d’un autre âge. 

Les accidents de l’histoire ont malmené des milliers d’avions construits en France depuis l’aube de l’aviation. Pour la période datant d’avant 1940, très peu d’exemplaires subsistent, surtout dans leur état d’origine, et parmi ceux-ci, un grand nombre se trouve dans des musées ou dans des collections à l’étranger. D’autres exemplaires ont subi de telles modifications qu’ils ne représentent plus que très partiellement ce qu’ils étaient à leur sortie d’usine.

Avion original (Caudron C.68)L'épave à restaurer...

Glisser la barre verticale pour comparer les deux états de l’avion.

Le mouvement de restauration ou de reproduction fidèle d’avions anciens au plus proche de leur état d’origine a pris son essor dans les pays Anglo-saxons il y a une cinquantaine d’années. Soutenu financièrement par des passionnés et les recettes des meetings, la fidélité de ces restaurations s’est améliorée au cours des années, aidée par des recherches et attisée par les pressions d’un public souvent très bien informé, prompt à critiquer le manque de précision historique.

Les autorités aéronautiques, par une insistance sur des preuves de conformité avec les Certificats de Navigabilité d’origine, ont ajouté une pression supplémentaire sur les responsables de projets ayant pour objectif de remettre l’appareil en état de vol. L’accès à la documentation d’origine n’est plus un luxe mais une nécessité indispensable. Dès lors, des liens importants entre recherches aérotechniques et méthodes de construction utilisées à l’époque se développent.

Il y a ceux en France qui pestent contre des meetings remplis de superbes avions britanniques et américains sans pouvoir contempler sur le plateau le moindre appareil français authentique antérieur à 1940. Plusieurs groupements et individus, conscients des possibilités issues de l’expérience hors de nos frontières, essayent de combler cette lacune, soit par la restauration des restes d’épaves (parfois très maigres) d’appareils français de l’époque, soit par la création de reproductions aussi fidèles que possible aux originaux, pas seulement dans leur aspect extérieur, mais aussi dans les détails de leurs constructions et de leurs équipements. Pour les passionnés de belles restaurations, les obstacles à surmonter sont immenses.

Parmi ceux-ci, le travail, souvent laborieux et décourageant, de retrouver de l’information technique de qualité. Les données découvertes ne doivent pas être seulement complètes, fidèles et détaillées, mais être rendues disponibles sous une forme utilisable par ceux qui font le travail pratique, ce qui n’est pas un moindre défi. Il n’est pas surprenant que la tentation de l’approximation soit parfois la plus forte !

Les membres fondateurs de notre association ont déjà relevé de nombreux défis, parmi lesquels la recherche d’informations techniques pour plusieurs projets. Peu à peu, ils ont accumulé de la documentation et les connaissances nécessaires pour la dénicher.

La France est peut-être à court d’avions anciens à ce jour, mais elle peut se vanter de disposer d’archives très riches. Toute la difficulté réside dans la capacité des chercheurs à savoir où les trouver. Par exemple, les recherches pour un projet spécifique ont permis de découvrir des informations utiles pour un autre : l’étiquette sur une boîte d’archives ne donne souvent qu’une vague idée des richesses cachées à l’intérieur. Ainsi est née l’idée de notre association.

But et activités de l’association

Un problème à résoudre

Pour partager, il faut de la confiance et du matériel.

Certaines collections privées sont très riches, pas seulement en documents techniques mais aussi en histoires d’ascenseurs jamais renvoyés. Quant aux fonds publics, ceux-ci font face à de grosses difficultés budgétaires : aussi les conservateurs doivent définir des priorités pour leurs archivistes et, avouons-le, aux yeux d’un responsable d’un grand centre d’archives publiques, le type de documents que nous recherchons n’est souvent pas la priorité du jour.

De plus, l’évaluation et la préparation d’inventaire de documents très techniques n’est pas facile pour des personnes sans les connaissances techniques adéquates. Toute collection, publique ou privée, est vulnérable face aux personnes indélicates qui profitent d’une surveillance parfois faible pour dérober des documents dont ils pensent avoir besoin. En conséquence, et par suite de nombreuses indélicatesses, la défiance s’est installée : les personnes intéressées par la documentation technique ancienne peuvent percevoir les centres d’archives comme des forteresses imprenables qui ne souhaitent pas les aider ; et, en retour les conservateurs et archivistes les regardent comme de potentiels Vandales devant les portes de Rome. Si la situation est compréhensible, elle nuit à une coopération constructive et aux standards de qualité et de fidélité des projets de restauration et à la qualité de la compréhension de l’histoire technique des appareils.

Que fait Antique Aero Doc ?

Antique Aéro Doc offre des passerelles entre les mondes des détenteurs d’archives et des exploitants.

  • Aux archives, nous offrons notre capacité de copier et d’indexer leurs documents, les rendant plus faciles à exploiter et aidant à protéger les originaux compte-tenu du recours à la numérisation. Dès lors, presque toutes les recherches peuvent alors être conduites électroniquement.
  • Aux restaurateurs, constructeurs, historiens et services techniques de tutelle, nous offrons de les aider à sélectionner à partir de plusieurs sources les documents utiles à un projet spécifique.

La force du bénévolat est qu’il est gratuit ; la force des passionnés est qu’ils sont motivés pour s’adapter au travail et aux besoins de leurs projets. A la gratuité et à la passion, nos membres ajoutent une expérience du travail en centre d’archives et une expérience pratique dans la réalisation de projets de restauration. Ils ont également des connaissances en ingénierie dans le domaine de l’aéronautique, en histoire des techniques aéronautiques et dans de nombreux autres domaines nécessaires, pour la remise en vol ou non d’un aéronef.

Nous demandons quand même un retour !  Mais pas financier. En contrepartie de nos efforts et de nos frais, nous demandons aux centres d’archives le droit d’utiliser les documents pour la réalisation ou la publication de projets.

A nos partenaires porteurs de projets, suivant leurs moyens et les circonstances, nous demandons des rapports techniques de leur construction et/ou des informations techniques afin d’alimenter d’autres projets et pour compléter les collections des centres d’archives. Si la fourniture d’informations n’est pas possible, nous demandons des équipements ou des aides pratiques à la réalisation de projets sélectionnés pour leur sérieux.

Nous conservons des copies électroniques de ce que nous avons fait pour une utilisation dans les conditions accordées au cas par cas, mais l’association n’a pas pour vocation de devenir un centre d’archives de documents originaux.

Nous recherchons principalement à accéder aux informations contenues dans les documents originaux, nous ne cherchons pas à devenir détenteur des documents originaux eux-mêmes qui sont mieux conservés dans des structures spécialisées et dans des environnements adaptés. Si certains de nos membres possèdent une collection personnelle, les relations entre notre association et les collections de nos membres sont les mêmes qu’entre l’association et les centres archives ou les collections des tiers.

Notons aussi que la plupart de nos efforts se concentrent sur la conservation de la documentation technique, principalement intéressante pour les projets de reconstruction d’avions ou pour les historiens de la technique et des sciences aéronautiques.

Quelques exemples d’activités

Réalisation d’inventaires

Nous réalisons des inventaires de listes de pièces, de photographies, de documents divers, de plans techniques et procédons à l’évaluation de l’intégrité du contenu de liasses pour différents appareils français.

Numérisation

Nous pouvons assurer la numérisation massive de plans techniques originaux (calques et bleu d’usine), de documentation technique diverse (plaquettes, dossiers de calculs, notes techniques, rapports d’approbations, de modifications et de maintenance) et de photographies sous divers supports (plaques de verre, négatifs celluloïd, tirages sur papier).

Conduite de projets spécifiques

Nous pouvons assurer la conduite de projets spécifiques (généralement portés par des membres), tel que le rassemblement, à partir de diverses sources, de liasses de plans et de dossiers techniques pour un modèle particulier d’avion.

Ce travail peut inclure la création de plans disparus à partir de pièces d’origine et la vérification dimensionnelle des ensembles (rétro-ingénierie et création d’un modèle 3D des éventuels éléments manquants dans les liasses de l’époque).

Même si certains de nos membres sont impliqués, d’une manière ou d’une autre, dans des projets de restaurations, l’association Antique Aéro Doc n’a pas vocation à restaurer ou construire des avions. Son rôle est centré sur la documentation technique nécessaire à la réalisation de projets.

Sauvegarde et préservation du patrimoine aérotechnique français

La France est le pays berceau de l’aviation, et nous considérons comme un devoir de participer à notre modeste échelle à la préservation du patrimoine aérotechnique de notre pays.

Aussi, nous assurons l’expertise (technique), l’évaluation et l’organisation de sa mise en sécurité préventive en attendant de statuer sur la conservation permanente de collections.

Partager l’information

Nous assurons le partage des connaissances acquises via diverses publications (articles, livres ou site internet), ou au travers de conventions.

  1. L’association ne garantit pas que les informations collectées pourront être automatiquement mises à la disposition de tous les demandeurs.
  2. Pour la plupart de ces documents, le consentement du propriétaire ou de l’organisation publique détentrice est une condition préalable à toute diffusion.